• ***

    -Tu aimes le clafoutis ?

    Aristide sourit tendrement à Sariah. Mon Dieu qu'il l'aimait ! Il l'avait rencontré lors d'un accident de la route. Sa voiture avait percuté la sienne, Aristide était sortit de son véhicule pour aller voir si il n'y avait pas de blessé et c'est là qu'il l'avait vu. Voilà maintenant vingt ans qu'ils étaient mariés et qu'ils s'aimaient comme au premier jour.

    -Oui, fit-il, surtout le tient.

    -Oh quel loveur, je t'en prie !

    Il ne pensait pas que son fils puisse être coupable d'un meurtre. Certes, il avait déjà fait des petites conneries, et que Dieu le pardonne, mais c'était un bon gars. Aristide avait tout fait pour élever ses enfants correctement et strictement, et voilà qu'on accusait son fils d'avoir tué une fille... Non, ce ne pouvait pas être lui.

    -Tu le fais aux cerises ?

    -Bah oui bêta ! Aux bonnes cerises du jardin.

    Nous étions à à la mi-juin et les arbres fruitiers donnaient de délicieux fruits.

    -Pourquoi bêta ?

    Il se leva, vint prendre sa femme par la taille et l'embrassa. Ensuite, il se servit un verre de whisky et retourna s'asseoir. Il but une gorgée de boisson et regarda Sariah, en train de dénoyauter les cerises ; pour ses 40 ans et ses 5 enfants, elle était encore une belle femme. Une très belle femme même, avec de belles formes et une peau métissée. Deux jours plutôt, elle avait les cheveux long. Aujourd'hui, elle s'était fait faire une coupe au carré avec une frange sur le côté. Il aimait aussi. Il aimait tout le temps !

    Victor entra dans la cuisine, un grand sourire aux lèvres :

    -Qu'est qui te fais tant plaisir fils ? Le gâteau de maman ?

    -Mais non ! cria t-il. A l'école on travaille sur la guerre et tout et on va aller voir un musée !

    Sariah s'essuya les mains dans un chiffon, leva les sourcils et ébouriffa les cheveux de son enfant :

    -Mais mon gâteau, il te fait plaisir aussi ?

    -Bah oui mais plus le musée ! Et il me faut votre autorisation... Je peux y aller ? Steuplé !

    -Oui bien sûr, fit-elle en rigolant.

    Aristide et Sariah regardèrent Victor partir. Et bien ! Il était toujours gai. Lui n'avait pas encore tout ces problèmes, toute cette peine. Lui était encore un petit garçon innocent. Lui n'était pas encore entré dans le monde affreux des adultes. 


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