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Adrien était rentré du travail à 19 heures et des bananes et comme d'habitude, Caroline lui avait fait la morale. C'est ça la vie à deux. Anne Roumanof l'a dit : " L'amour rend aveugle, le mariage rend la vue ! " Il aimait l'humour et les sketchs... Le contraire de sa femme qui était fan des films dramatiques et des documentaires animaliers... De plus, il avait quatre enfants. Et oui, à la maison, les journées n'étaient pas toujours gaies.
Il était dans son fauteuil en train de regarder une émission à la télévision quand Caroline arriva, du linge à la main :
-Bon, c'est quand tu veux !
-Hein ?
Il ne l'écoutait pas, encore...
-Ton linge ? Tu crois qu'il va se laver tout seul ?
-Bah oui, sauf si tu l'aides.
Elle poussa un cri de rage puis fila à la cuisine, laissant les vêtements d'Adrien sur le sol.
-Quand t'auras décidé de te bouger le cul tu m’appelles ? OK ?
-Ça marche.
Une heure plus tard, le linge n'était pas plus propre qu'avant. Tous les enfants se réunirent autour de la table et Adrien arriva. Tout en s'installant, il regardait Caroline. Comment avait-il fait pour tomber amoureux d'elle ? Elle était grosse, petite... Elle avait opté pour une coupe au carré. Beurk, il n'aimait pas ça du tout.
Amélie, l'aînée des enfants, demanda :
-On mange quoi ?
-Des pâtes. répondit sa mère.
-Encore ??? demanda Hugo, en même temps que sa soeur jumelle Alicia.
-Ouais bah si t'es pas content, t'as cas faire la bouffe. grogna Adrien.
-C'est bon, c'est pas parce que t'as eu une journée pourrie que tu dois leur parler comme ça... dit Caroline.
Ils se mirent à manger leurs pâtes. Il était vrai que depuis quelques temps, Caroline avait décidé de ne plus faire la cuisine. Adrien avait donc prit le relais, et depuis ils mangeaient souvent des pâtes. Marie, la plus petite, était d'ailleurs constipée...
Elle essaya d’attraper sa cuillère mais renversa son verre.
-Oh, t'es trop douée toi ! cria Amélie à sa soeur qui se mit à pleurer.
-C'est bon, chiale pas...
Adrien prit une éponge et lava la flaque.
-C'est pas grave ma chérie, dit Adrien à Marie, tu seras comme ta mère, mais c'est pas grave.
-Comment ça " comme ta mère " ? cria Caroline.
Caroline était un peu maladroite... Tout en s’énervant contre son mari, elle brisa une assiette, qui vint s'effriter par terre :
-Bon...
-Quoi ? J'ai pas raison ? Tu leur as au moins légué quelque chose.
-Bon, allez dans vos chambres les enfants... fit Caroline en s'asseyant.
Les quatre nains soupirèrent, puis sortirent de la cuisine.
-Adri... Il faut qu'on parle.
-Attends, la dernière fois que t'as dit ça, ça c'est terminé avec de la vaisselle pétée !
-Mais...
Adrien ne la laissa pas répondre ; il partit se coucher.
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