• Je viens de décider d'un nouveau projet : Mocheté intérieure. C'est un livre policier. Le résumé dans quelques minutes wink2


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  • On dit souvent que la beauté intérieure est plus importante à regarder que celle de l'extérieure. Mais quand les deux sont horribles, comment fait-on ?


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  • L'inspecteur Lucas Lotto arriva à la bourre. Comme à chaque fois. Il savait bien qu'il devait faire des efforts, mais bon, pas ce matin. Il avait encore été réveillé à six heures tapantes par la sonnerie de son téléphone portable ; apparemment, un crime avait été commis au 5 rue La Borne. Cela n'était pas étonnant d'ailleurs, ce patelin était si pommé.

    Lucas sortit de sa voiture, une belle Mitsubishi toute neuve. Il n'aurait pas dû claquer autant de fric la-dedans. Il observa un peu les lieux ; une petite maison en hauteur, blanche, avec un petit jardin autour. Le tout avait l'air entretenu. Il vit déjà les journalistes se faire repousser par la sécurité et un attroupement de personnes qui semblaient toutes choquées. Il aperçut aussi Adrien Bourgeois, son coéquipier, en grande discussion avec lui-même. Il s'approcha et remarqua le pantalon d'Adrien : orange.

    <<-Salut Adri, ça va ?

    -Ca va et toi ? fit-il en se retournant vers Lucas.

    -Tu as un nouveau pantalon... Il est...

    Il réfléchit.

    -Orange.

    -Ah ah ah ah ah, sans dèc'.

    Adrien avait l'air vexé, bien qu'il ne soit jamais susceptible d'habitude.

    -On a quoi ? demanda Lucas.

    -Célia Paris, 18 ans, assassinée entre 20 et 21 heures. Pas d'effraction, elle devait connaître  son agresseur. Euh, multiples coups au visage, sur le corps et une balle dans la tête, aussi. On dirait qu'elle est pas morte sans souffrir.

    Tout en parlant, ils se déplacèrent à l'intérieur de la demeure. Les légistes avaient foutu un sacré souk. 

    -Traces de viol ?

    -Non.

    Adrien le conduisit dans la salle de bain, où la victime avait été retrouvée.

    -On l'a prise par derrière, dit Adrien. Elle ne s'y attendait pas.

    -Qui a découvert le corps ? demanda l'inspecteur.

    -Un certain Jason Andetan. Il venait rendre visite à son " pote ". Mais quand il est arrivé il n'y avait qu'elle. C'est étrange non ?

    Lucas souleva le drap qui recouvrait Célia. Il aperçut d'abord une touffe blonde, puis son visage ; ou ce qu'il en restait. L'absence du nez et de certaines dents était marquante. Lucas se racla la gorge :

    -Ah... Elle a dû morfler.

    -J'te l'fait pas dire Lulu. 

    Adrien et son collègue sortirent de la salle de bain et arrivèrent au salon ; une grande pièce de style contemporain, qui avait subit la malédiction du cahots des médecins légistes.

    -Où est Andetan ? demanda Lucas.

    Adrien lui montra du doigt, un homme. Il était noir. Il était assis dans le canapé vert. Il transpirait comme un porc et semblait impatient :

    -Bonjour, je m'appelle Lucas Lotto, je vais enquêter sur la mort de la victime... Vous êtes Jason Andetan ? dit l'inspecteur en prenant place à ses côtés :

    -Bonjour... Ouais, c'est moi.

    Il avait une voix grave et l'accent qui rappelait a Lucas, " les racailles de banlieue ". Il rit intérieurement.

    -C'est vous qui l'avez découverte... Que faisiez-vous ici ?

    -J'suis venu rendre visite à un pote...

    -Et il n'est pas là ? Comment s'appelle t-il ?

    Vers la fenêtre, Adrien observait les moindres faits et gestes du noir.

    -Non... Il s'appelle Maxence. Mais... Vous pensez à quoi là ?

    -Maxence comment ? Et pourquoi êtres vous entré alors qu'il n'y avait personne ?

    -Maxence Revel. Parce qu'elle était ouverte... Bon, je peux y aller là ? Je suis un peu à bout.

    -Mmmh... Lucas termina de prendre notes dans son calepin et dit : Avez-vous une adresse mail ou un numéro de téléphone que je puisse vous joindre ?

     

     


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  • ***

    Jason lui donna son numéro et sortit de la maison. Cette journée était vraiment une journée de merde, c'était le cas de le dire. Déjà il s'était engueulé avec Brooklyn la nuit dernière, puis il avait perdu les clés de chez lui et pour conclure il avait découvert une fille morte chez son copain qu'on accusait de meurtre... Il était pratiquement sûr qu'on l'accuserait lui aussi, si cela n'était pas déjà fait. 

    Le père arriva dans sa Renaud toute pourrie ; et il avait l'air furax. Jason monta dans la voiture et ils prirent le chemin du retour, sans un mot.

    Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent dans la maison où il avait grandi. Une vieille ferme que son père avait retapé... Depuis ce jour elle ressemblait plus à une petite villa : un grand portail suivi d'une grande allée, la maison crépite en couleur pêche, une piscine creusée, une belle pelouse, tout ça entouré d'un mur de briques rouges.

    Ils descendirent du véhicule puis entrèrent dans la maison. La mère de Jason était paniquée ; elle s'inquiétait toujours pour rien : 

    -Que se passe t-il ? demanda t-elle.

    -Figure toi que ton fils à découvert, je dis bien DÉCOUVERT, un cadavre chez l'autre couillon...cria le père de Jason.

    -Aristide, laisse le parler s'il te plaît... Sariah avait reprit son calme.

    Aristide s'assit lourdement sur une chaise puis se tut. 

    -Explique moi Jason.

    -Ouais maman...

    -Oui, explique nous donc cette " découverte " !

    -Donc... J'étais allé chez " l'autre couillon " pour boire un verre mais quand j'suis arrivé chez lui la porte était ouverte. J'suis entré, j'ai appelé Maxence mais il avait pas l'air d'être là... Et en avançant dans la baraque j'ai aperçut une fille par terre. J'ai appelé les flics parce que j'ai quand même commencé à flipper...

    -Dieu sait se qu'il a encore fait celui-là...grogna Aristide. Ou vous deux !

    -T'es en train de m'accuser là ? De meurtre ?

    Victor pénétra dans la cuisine avec son sac d'école au dos. Il avait 8 ans mais paraissait un peu plus vieux.

    -Salut les gens, encore en train de se piailler dessus ?

    -Parle mieux fils.

    -Excuse moi papa...

    Il prit place à côté de sa mère et sortit les affaires de son cartable.

    -Comment s'est passée ta journée mon Victor ?

    -Comme d'hab'.... Ennuyante et inutile.

    -Ne dis pas ça fils. dit son père, en levant le doigt. L'école c'est important ! N'est ce pas Jason ?

    -Oh lâche moi...

    Jason quitta la cuisine et alla dans sa chambre. Cela faisait un moment qu'il n'était pas venu ici. Après avoir arrêté ses études de sciences, il avait trouvé un studio près de Mâcon. Il y était plus libre. Maintenant il se consacrait entièrement à se qu'il aimait faire : danser. Dès l'âge de quatre ans, il avait réclamé pendant des jours et des nuits qu'on l'inscrive dans une école de danse, et à ses dix ans, son père avait enfin cédé... Pour patienter, Jason s'était inspiré des plus grands que l'on voit à la télé comme Michael Jackson ou Justin Timberlake. Son but ? Enseigner cet art. Depuis quelques semaines il louait-grâce à son salaire de serveur- une petite salle ou lui et ses amis répétaient. Ils donnaient parfois des petits spectacles de rue. Son père n'était pas très pour. Il aurait préféré qu'il fasse des études. Mais les études c'est long. Et Jason n'a pas de patience. Comme dirait sa mère : " Tel père, tel fils." Et elle avait raison.


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  • ***

    Adrien était rentré du travail à 19 heures et des bananes et comme d'habitude, Caroline lui avait fait la morale. C'est ça la vie à deux. Anne Roumanof l'a dit : " L'amour rend aveugle, le mariage rend la vue ! " Il aimait l'humour et les sketchs... Le contraire de sa femme qui était fan des films dramatiques et des documentaires animaliers... De plus, il avait quatre enfants. Et oui, à la maison, les journées n'étaient pas toujours gaies.

    Il était dans son fauteuil en train de regarder une émission à la télévision quand Caroline arriva, du linge à la main :

    -Bon, c'est quand tu veux !

    -Hein ?

    Il ne l'écoutait pas, encore...

    -Ton linge ? Tu crois qu'il va se laver tout seul ?

    -Bah oui, sauf si tu l'aides.

    Elle poussa un cri de rage puis fila à la cuisine, laissant les vêtements d'Adrien sur le sol.

    -Quand t'auras décidé de te bouger le cul tu m’appelles ? OK ?

    -Ça marche.

    Une heure plus tard, le linge n'était pas plus propre qu'avant. Tous les enfants se réunirent autour de la table et Adrien arriva. Tout en s'installant, il regardait Caroline. Comment avait-il fait pour tomber amoureux d'elle ? Elle était grosse, petite... Elle avait opté pour une coupe au carré. Beurk, il n'aimait pas ça du tout. 

    Amélie, l'aînée des enfants, demanda :

    -On mange quoi ?

    -Des pâtes. répondit sa mère.

    -Encore ??? demanda Hugo, en même temps que sa soeur jumelle Alicia.

    -Ouais bah si t'es pas content, t'as cas faire la bouffe. grogna Adrien.

    -C'est bon, c'est pas parce que t'as eu une journée pourrie que tu dois leur parler comme ça... dit Caroline.

    Ils se mirent à manger leurs pâtes. Il était vrai que depuis quelques temps, Caroline avait décidé de ne plus faire la cuisine. Adrien avait donc prit le relais, et depuis ils mangeaient souvent des pâtes. Marie, la plus petite, était d'ailleurs constipée...

    Elle essaya d’attraper sa cuillère mais renversa son verre.

    -Oh, t'es trop douée toi ! cria Amélie à sa soeur qui se mit à pleurer.

    -C'est bon, chiale pas...

    Adrien prit une éponge et lava la flaque.

    -C'est pas grave ma chérie, dit Adrien à Marie, tu seras comme ta mère, mais c'est pas grave.

    -Comment ça " comme ta mère " ? cria Caroline.

    Caroline était un peu maladroite... Tout en s’énervant contre son mari, elle brisa une assiette, qui vint s'effriter par terre :

    -Bon...

    -Quoi ? J'ai pas raison ? Tu leur as au moins légué quelque chose.

    -Bon, allez dans vos chambres les enfants... fit Caroline en s'asseyant.

    Les quatre nains soupirèrent, puis sortirent de la cuisine.

    -Adri... Il faut qu'on parle.

    -Attends, la dernière fois que t'as dit ça, ça c'est terminé avec de la vaisselle pétée !

    -Mais...

    Adrien ne la laissa pas répondre ; il partit se coucher.


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