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Il fallut dix minutes à Lucas pour arriver chez les Andetan. Il gara sa voiture devant l'entrée de la cour puis descendit : tout était très joli. Le portail était accueillant, un beau mur encadrait la petite maison. Enfin, petite...
Il pénétra par le petit portillon, situé à gauche du portail. Quand il arriva vers l'entrée de la maison, il frappa à la porte. Il attendit quelques secondes puis un petit garçon noir avec une couronne sur la tête ouvrit :
-Ouais ?
-Bonjour jeune homme, je peux voir tes parents ?
-Non mais attends, je laisse pas n'importe qui entrer moi.
Bien élevé le gamin... Puis il disparut. Lucas se demandait si il allait revenir, puis un gigantesque homme - noir toujours - apparut :
-Bonjour, que puis-je faire pour vous ? demanda le grand homme noir avec une voix plus que extrêmement grave.
-Euh... Bonjour, je suis l'inspecteur Lucas Lotto, votre fils a découvert un corps il y a peu de temps...
-Ah oui, entrez.
L'inspecteur fit se qu'il dit. Il contempla la pièce : grande, éclairée, claire. Une grande table de verre y était disposée.
-Asseyez-vous. fit l' homme. Vous voulez quelque chose ?
-Non ça ira, merci. Donc vous êtes ?
Il se présenta comme étant le père de Jason. Lucas le cru d’emblée : même carrure et même voix.
-Je m'appelle Aristide Andetan, et le petiot qui vous a ouvert tout à l'heure c'est Victor, mon fils. Veuillez l'excuser si il a été insolent.
-Non, ne vous inquiétez pas. Bon, venons en aux faits...
-Ecoutez. le coupa Aristide. Je ne pense pas, sincèrement, que mon fils puisse être coupable d'un meurtre. Je ne dis pas ça parce qu'il est mon fils, mais tout simplement parce que c'est vrai.
-Vous savez, beaucoup de gens disent ça...
-Oui ! Je sais bien ! Mais monsieur l'inspecteur, j'ai cinq enfants, et je peux vous dire que les élever n'était - et n'est - pas de tout repos. Moi et ma femme faisons se que nous pouvons, nous leur apprenons la politesse, le respect. Et pour mes fils surtout, le respect des femmes. Vous comprenez ?
-Oui monsieur Andetan, je comprends. Vous êtes donc en train de me dire que votre fils ne tuerai pas de femmes mais... Seulement des femmes ?
-Non, pas seulement des femmes ! Jason ne serait pas capable de tuer qui que soit. Il est vrai qu'il est parfois violent... Mais pas au point de commettre l'irréparable.
-Violent comment ?
-Disons que j'ai souvent été appelé au collège ou au lycée et convoqué par le CPE parce qu'il avait frappé un de ses camarades.
-Frapper violemment ?
-Oui... Il en a envoyé quelques uns à l’hôpital mais... Il a commit des fautes, et que Dieu le pardonne, mais c'est un bon gars, croyez moi. Dans ma famille on est tous très agressifs. Mon père, mon frère, moi, mes fils... Qu'est ce que vous voulez, on a le sang chaud.
Lucas repensa aux photos affichées dans son bureau. Il repensa avec quelle violence les victimes avaient été tuées. Puis il demanda à Aristide si il connaissait Célia Paris, Jean Duchet et Noémie Taton.
-Humm, non, les deux premiers ne me disent rien... Par contre, je connais Noémie, elle est dans la même classe que la petite amie de Jason. Pourquoi me demandez vous ça ?
-Et bien... Célia et Jean sont les premières victimes et...
Lucas respira un grand coup :
-Et Noémie est la troisième.
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